Stress et pellicules

Réponse : Le lien entre le stress et les pellicules est plus complexe qu’on ne le pense souvent. Le stress ne provoque pas directement l’apparition de pellicules à partir de rien, mais il peut certainement aggraver un problème de pellicules déjà existant et favoriser les conditions propices à leur développement.
Lorsque la population de Malassezia devient excessive, ce champignon se nourrit du sébum, l’huile naturelle produite par votre cuir chevelu. En décomposant ces huiles, il libère des sous-produits pouvant irriter la peau sensible et déclencher une réaction inflammatoire. Cette irritation accélère le renouvellement cellulaire du cuir chevelu, provoquant une desquamation plus rapide que la normale. Au lieu des minuscules squames invisibles qui tombent habituellement sans qu’on s’en aperçoive, vous vous retrouvez avec des pellicules plus grosses, blanches ou jaunâtres, bien visibles.
Quel est alors le rôle du stress dans tout cela ? Le stress agit sur le système immunitaire de plusieurs façons importantes. Lorsque vous êtes soumise à un stress chronique, votre organisme produit davantage de cortisol et d’autres hormones de stress. Ces hormones peuvent affaiblir la fonction immunitaire, rendant plus difficile la régulation naturelle de la population de Malassezia. De plus, le stress peut également stimuler la production de sébum, offrant ainsi davantage de "nourriture" à ce champignon.

En dehors du stress et de la prolifération fongique, d’autres facteurs peuvent également favoriser l’apparition des pellicules. Les personnes ayant un cuir chevelu naturellement gras sont plus sujettes aux pellicules, car l’excès de sébum favorise la croissance de Malassezia. À l’inverse, un cuir chevelu très sec peut aussi entraîner des desquamations, bien qu’il s’agisse techniquement d’un phénomène différent des pellicules classiques.
L’environnement joue également un rôle important. L’air froid et sec de l’hiver peut irriter le cuir chevelu et accentuer les pellicules, tandis que la chaleur et l’humidité peuvent accroître la production de sébum. C’est pourquoi les changements de saison sont souvent associés à des poussées de pellicules.
Enfin, la génétique a son importance. Certaines femmes sont simplement plus prédisposées à développer des pellicules en raison de facteurs héréditaires influençant leur réponse immunitaire à Malassezia ou la production de sébum de leur cuir chevelu. L’âge et les hormones entrent également en jeu : les pellicules apparaissent généralement à la puberté, lorsque la production de sébum augmente, atteignent un pic à l’âge adulte et tendent parfois à diminuer avec l’âge, lorsque la production de sébum diminue naturellement.
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